sexta-feira, 12 de novembro de 2010

Desequilíbrio entre as moedas e a agricultura

G20 de Séoul : Comment les déséquilibres monétaires et de change fragilisent-ils l’agriculture européenne?

Communiqué de presse

Paris, le 09 Novembre 2010

G20 de Séoul :
Comment les déséquilibres monétaires et de change fragilisent-ils l’agriculture européenne?

Une analyse comparée Etats-Unis/Union-Européenne montre un avantage économique équivalent à « 50 Airbus A380 » en faveur des farmers américains.

Selon momagri©, think-tank plaidant une nouvelle vision de l’agriculture mondiale, la communauté internationale ne prend pas assez en compte l’impact des déséquilibres monétaires et de change sur le secteur agricole.

Pourtant, les taux de change et les taux directeurs définis par les Banques centrales sont devenus, dans des proportions inconnues jusqu’alors et dans le contexte des crises alimentaires, financières et budgétaires, des variables essentielles de la compétitivité agricole. Une comparaison entre l’Europe et les Etats-Unis (1) l’illustre :
- La sous-évaluation du dollar par rapport à l’Euro a constitué ces deux dernières années un soutien, indirect mais effectif, pour l’agriculture américaine : ce soutien est évalué à 17,8 milliards de dollars en 2008 et à 14, 4 milliards de dollars en 2009 ;
- Les taux d’intérêt plus avantageux pratiqués par la Banque centrale américaine (la FED) par rapport à ceux de la BCE se sont traduits par un avantage de 2,9 milliards de dollars en 2008 et 106 millions de dollars en 2009 pour les farmers américains.
Cela représente au total 20,7 milliards de Dollars en 2008 et 14,5 milliards de Dollars en 2009, soit l’équivalent de 6,5% et de 5% de la valeur de la production agricole américaine.

Pour Christian Pèes, Vice-président de momagri©, « ceux qui subissent ces déséquilibres sont soumis à des pressions permanentes qui s’aggravent d’autant dans les périodes de forte volatilité des prix ».

Selon Pierre Pagesse, Président de momagri©, « il est essentiel de prendre en compte ces variables de change et monétaires dès le prochain G20 car les marchés agricoles, devenus plus instables avec la spéculation, sont porteurs d’une nouvelle crise financière et alimentaire. Sans compter que la menace d’une libéralisation sans régulation du commerce agricole international est toujours présente à l’OMC».

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(1)– Cette analyse, qui porte sur la réalité des soutiens accordés par les Etats à leur agriculture, a été conduite par momagri© dans le cadre de son projet de développement d’une Agence de notation sur l’agriculture et ses enjeux.

Un premier rapport sur les comparaisons Etats-Unis / Union-Européenne sera publié mi-janvier 2011.

Il permettra de mesurer les soutiens directs (budgets des politiques agricoles) et indirects (politiques financières et monétaires, aides alimentaires …) à l’agriculture pratiqués dans les deux principales régions productrices de la planète.

Une nouvelle nomenclature budgétaire internationale facilitant les comparaisons entre les budgets des Etats a été définie à cette occasion.

Les travaux comparatifs de momagri© se poursuivront en 2011 et traiteront ensuite du Brésil, du Canada, de la Chine et de l’Inde et à terme de tous les grands Etats producteurs. Il sera ainsi possible de tirer des enseignements utiles pour les débats économiques et commerciaux, car fondés sur la réalité des politiques publiques.

L’approche de momagri© participe de la nécessité de disposer de normes communes adaptées à la nouvelle réalité économique, qui est précisément le thème du prochain Forum de Davos (26-30 janvier 2011).

(Fonte: MOMAGRI)

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